12 nations allient leurs forces pour élever le débat au 2e Sommet des Micronations francophones

Sommet de Vincennes

Pour la 2e fois de leur histoire, les micronations et alter-États francophones se sont réunis pour un sommet international. Après la Principauté d’Aigues-Mortes en 2016, c’est l’Empire d’Angyalistan qui a accueilli l’événement à Vincennes, non loin de la résidence impériale, les 21 et 22 juillet derniers.

« L’occasion pour ces États, décidés à faire avec humour ce qu’il y a de plus sérieux et inversement, de rappeler leur attachement fondamental à l’engagement citoyen dans le plaisir », résume S.M.I. Olivier d’Angyalistan, également Secrétaire-général de l’Organisation de la Micro-Francophonie. « L’OMF est aujourd’hui la seule organisation active et structurée au Monde regroupant des entités souveraines d’horizons aussi variés », poursuit le monarque. « Elle démontre qu’au-delà de l’apparat qui suscite souvent la curiosité, les micronations sont aussi porteuses de messages et de questions de fond qui interrogent notre rapport à la citoyenneté. »

Pour ce sommet, organisé sans plastique et rythmé par des repas aussi utilement arrosés que possible, les Chefs d’État et ministres de 9 des 15 membres de l’OMF – Principauté d’Aigues-Mortes, Empire d’Angyalistan, Principauté d’Hélianthis, Grand-Duché de Flandrensis, État indépendant de Nova Troie, République anacratique du Padrhom, République de Saint-Castin, État de Sandus et nation fomoire – avaient été rejoints par un ambassadeur de la Principauté de Laàs, une émissaire de la République du Saugeais, et un ministre et un député de la République de Montmartre.

Les États participants ont mené des réflexions variées, sur les liens entre micronations, fiction et réalité, sur le rôle d’internet dans la communauté micronationale, ou encore sur la bioéthique ; on notait aussi la présence amicale du photographe Léo Delafontaine qui a témoigné de son expérience à la rencontre de ces États d’un genre nouveau avec son livre Micronations (éd. Diaphane) ; les toutes premières images d’un documentaire consacré à la question micronationale et produit par la maison de production Vie des Hauts ont aussi été montrées en exclusivité pour cet événement : ce film portera, à travers les pérégrinations d’un ambassadeur de la république de Saugeais, un regard renouvelé sur les micronations contemporaines…
Les délégations officielles ont aussi consacré leurs travaux au développement de la francophonie micronationale. Des débats de haute tenue portant notamment sur la lutte contre les fausses informations ont permis aussi aux États présents de souligner leur foi en un engagement citoyen décomplexé alliant conviction et plaisir.
Les (rares) visiteurs ont pu, en marge du sommet, découvrir les passeports, monnaies, journaux et autres productions locales de ces nations. Une exposition philatélique proposée en ville tout l’été (salon de coiffure Hair Wave – 46, rue de Fontenay) expose aussi des planches de timbres micronationaux, et notamment celui émis conjointement par 10 nations tout spécialement pour le sommet de Vincennes : c’est la plus importante émission de ce genre jamais enregistrée dans le monde micronational. Enfin, au cours des traditionnelles cérémonies de décoration, 3 Chefs d’État et un citoyen angyalistanais ont été faits chevaliers dans l’Ordre du Sextant d’or.

Commencé en sous-sol, dans la salle de réunion où ont été initiés les travaux, le Sommet s’est efforcé d’en atteindre un (sommet) en conduisant d’abord les hautes personnalités présentes au 1er étage d’un restaurant éthique et locavore, avant le lendemain de leur propose d’atteindre les parties supérieures du donjon de Vincennes, d’où ils ont pu admirer les horizons lointains dans lesquels, parfois, s’égarent leurs pensées… Venus avec le souci d’élever le débat, ces Chefs d’État d’un genre nouveau ont visiblement atteint leur objectif.

 

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