Crise des ‘GP’: le territoire physique de l’Empire inquiété

Comme chacun le sait, l’Empire d’Angyalistan avait revendiqué pour territoires physiques, en octobre 2013, les vortex de déchets plastiques disséminés dans les océans (lire ou visionner le communiqué vidéo afférent) : une revendication qui a fait de l’Empire le seul État au monde dont l’objectif soit de faire disparaître son propre territoire.

Il a cependant été porté à l’attention de S.M.I. Olivier que l’artiste italienne Maria Cristina Finucci, avec le soutien de l’Unesco, avait lancé six mois plus tôt un projet baptisé « The Garbage Patch State » (www.garbagepatchstate.org), constitué notamment d’expositions destinées à faire prendre conscience au public du grand danger environnemental que représentent ces déchets : l’œuvre d’art ainsi créée a toutes les apparences d’une sorte d’État. Certes, cette œuvre n’a pas vu le jour sous la forme d’une nation entendue comme telle, et reste un travail artistique reprenant à son compte quelques aspects de la symbolique des États. Certes, cette œuvre ne s’est jamais présentée comme « le seul État au monde dont l’objectif soit de faire disparaître son propre territoire. » Quelques éléments importants, donc, différencient les orientations de l’Empire d’Angyalistan de cette initiative par ailleurs remarquable, et fort différente des autres revendications plus ou moins farfelues dont les soupes plastiques ont pu faire l’objet dans le monde micronational.

À l’évidence, artistes et leaders micronationaux se rejoignent sur le terrain de cette bonne idée, et en l’occurrence, la revendication du Garbage Patch State a précédé la prise de possession angyalistanaise.
Alors que faire ? Se rendre, faire la guerre ou coopérer ? S.M.I. a choisi la dernière solution, et un message a été adressé à Madame Finucci à cette fin. Si les moyens diffèrent – éveiller les consciences par la représentation artistique d’un côté, résoudre les problèmes par l’intervention d’un État aux citoyens éclairés de l’autre -, l’objectif poursuivi reste le même.
Tout cela ne remet évidemment en rien en cause la nature quantique et pantopique de la cosouveraineté qu’exerce la monarchie performative angyalistanaise sur l’ensemble des horizons terrestres. L’Empire d’Angyalistan s’honore d’ailleurs de cette souveraineté partagée jusqu’ici insue avec cette entité sui generis. Quelle que soit l’issue de la crise des ‘GP’, comme on la nomme déjà dans les milieux autorisés, les services de l’Empire et notamment le Haut-Conseil impérial des relations extérieures resteront particulièrement attentifs aux suites à lui donner sous quelque forme que ce soit, au service de l’élévation de l’humanité et de la sauvegarde de la planète.